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I-L'introduction : Elle met en place le cadre du commentaire:
A- Le sujet amené : il s'agit d'une présentation générale de l'extrait - auteur, titre de l'euvre, date, genre, registre, mouvement littéraire, forme de discours dominante, situation de l'extrait ou du poème à l'intérieur de l'oeuvre.
* Exemples de phrases qui peuvent figurer dans cette partie : Le texte . extrait de . a été écrit/ publié en... par...Cet extrait traite du thème de .../développe l'idée... Dans cet extrait, l'auteur met en oeuvre le thème de .../ expose sa vision de Iaquelle, Il s'inscrit dans ce mouvement littéraire....Le registre du passage est...Ce texte / développe... l'idée selon relève du registre...
B- Le sujet posé : énonce l'idée directrice de l'analyse. Il s'agit de définir la problématique, c'est-à-dire l'enjeu, l'intérêt du texte. Pourquoi l'auteur a-t-il écrit ce texte? Que voulait-il montrer? Quel message voulait-il faire passer exactement?
*Tournures possibles : ce passage présente un (double / triple) (enjeu / intérêt). (L'enjeu /l'intérêt) principal de ce texte réside dans.../ tient au fait que ...
C- Le sujet divisé : annonce le plan du développement du commentaire qui sera articulé autour de deux ou trois axes de lecture. *Exemples de tournures employées pour annoncer le plan:
C'est pourquoi l'on pourra, (tout d'abord/dans un premier temps / en premier lieu), (êtudier/ examiner / s'intéresser à / expliquer / se demander comment) . (puis, dans un deuxième temps en second lieu), (montrer, analyser / mettre en évidence.), (enfin on pourra/ il sera possible de / il conviendra de) .
On commencera par mettre en évidence. pour montrer ensuite comment l'auteur renouvelle le traitement de./ de quelle façon l'auteur aborde le thême de...
II. Développement :
analyser les axes annoncés auparavant dans l'introduction.
IV. La conclusion ; elle comporte deux parties:
A- on rappelle les points forts du conımentaire. Il s'agit done de récapituler les caractéristiques thématiques et stylistiques qui font l'originalité du texte.
B- Il convient de rattacher la problématique du texte à la signification du roman dans son intégralité, à une catégorie générique ou à un courant littéraire.
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« Poésie » vient d’un mot grec signifiant « faire, créer ». La poésie, c’est donc un travail sur les mots. Le poète, par le choix qu’il fait de sujets (les thèmes) et de procédés stylistiques, présente une vision du monde qui lui est propre.
Le thème
Un poème évoque une réalité : c’est son thème littéral, son propos central. Ce thème sert en général de cadre de référence au poème : c’est lui qui permet d’aborder des sujets de réflexion, des sentiments, des réalités morales ou esthétiques, etc. Souvent, un poème comporte un thème majeur, dominant. Il peut alors se développer en sous-thèmes, qui donnent sa couleur au poème.
Les champs lexicaux
Les champs lexicaux sont formés d’un groupe de mots rapprochés par le sens, et dont la fréquence est assez importante pour indiquer qu’un thème est développé, ce qui montre une préoccupation de l’auteur. Généralement, le champ lexical le plus important est relié au thème majeur du poème ; il faut toutefois prendre en compte les connotations. L’intérêt d’étudier le champ lexical réside dans les thèmes qu’il permet de dégager ; sa signification est d’autant plus forte qu’il peut être combiné à d’autres figures de style. En soi, il a peu d’intérêt.
Les figures de style
Les figures de style sont un écart par rapport à la norme linguistique. Cet écart peut être plus ou moins significatif. Par exemple, si on pense à l’inversion, elle n’est significative que si elle sert à mettre en valeur un mot ou un groupe de mots ; autrement, elle n’est qu’un artifice de versification. Les figures de style ramènent donc au jeu sur la disposition des mots, leur sonorité, leurs substitutions, etc. Elles visent à provoquer des effets chez le lecteur – voir, à ce sujet, la théorie sur les figures de style. Pour trouver les figures de style, il n’est pas nécessaire de chercher bien fort : en général, lorsqu’un passage surprend, arrête la lecture, semble insensé ou incompréhensible alors qu’on connaît tous les mots qui s’y trouvent, c’est qu’il y a une figure de style. En effet, en poésie, on accorde toujours le bénéfice du sens, du génie à l’auteur. Tout ce qu’il fait est voulu, calculé.
La versification
La versification est un ensemble de règles techniques qui régissent la composition des vers réguliers.
Pour lire et apprécier la poésie versifiée, il faut en connaître les règles. La poésie est essentiellement un jeu (sur les mots, avec les mots), dont on ne saurait apprécier toute la profondeur sans en connaître le fonctionnement. De la même façon qu’on joue avec la prononciation des mots pour suivre la musique dans la chanson, le poète joue avec les rythmes pour produire du sens et de l’harmonie.
Le rythme
Les vers les plus utilisés dans la poésie française sont l’octosyllabe, le décasyllabe et l’alexandrin. L’octosyllabe est un vers de huit syllabes, sans césure (coupure) ; le décasyllabe contient dix syllabes, avec une césure à la quatrième, cinquième ou sixième syllabe ; l’alexandrin comprend douze syllabes, avec une césure à la sixième – il comprend aussi, normalement, un accent mineur dans chacune des deux moitiés du vers, avant et après la césure. Par exemple : « Il fit scier’ son on’cle / Achmet’ entre deux plan’ches » (dans ce vers d’Hugo tiré du Sultan Mourad, l’apostrophe indique l’accent tonique).
Comment compter les syllabes ? Dans la versification française, toutes les syllabes sont prononcées, y compris les e muets lorsqu’ils se trouvent devant une consonne (le s du pluriel et de la conjugaison de la deuxième personne du singulier, de même que le nt de la conjugaison de la troisième personne du pluriel comptent comme des consonnes suivant le e muet et, par conséquent, font que la syllabe doit être prononcée, à moins qu’ils ne soient à la fin du vers, à la rime). Par exemple, « Du côté du pourceau, la balance pencha » (Victor Hugo, Le Sultan Mourad) compte douze syllabes, puisqu’on prononce le e de balance. Le e muet devant une voyelle ne se prononce pas (par exemple, « oncle Achmet » égale trois syllabes, et non quatre).
Pour produire un effet, le poète peut choisir de prononcer comme deux syllabes deux sons qui, normalement, se prononcent comme un seul. C’est ce qu’a fait Victor Hugo avec ce vers :« Il fit sci-er son oncle Achmet entre deux planches ». On appelle ce procédé la diérèse. À l’inverse, la synérèse prononce comme une seule syllabe deux sons habituellement distincts, comme « ouvrier » prononcé en deux syllabes plutôt que trois.
La rime
La rime est la répétition d’un même son vocalique à la fin de deux vers différents. On parle de rime riche lorsqu’elle a la même consonne d’appui (par exemple, « partez, santé » forme une rime riche, alors que « trompé, mangeai » est une rime pauvre).
Le genre de la rime
Une rime est féminine lorsqu’elle se termine par une syllabe muette. Toutes les autres sont masculines. Par exemple, « pensent et danse » sont des rimes féminines, alors que « cœur et rancœur » ou « trembler et peser » sont des rimes masculines. Attention : « danser et pensée » NE RIMENT PAS, puisque ces mots ne sont pas du même genre. Deux rimes masculines différentes ou deux rimes féminines différentes ne peuvent pas se suivre : la règle est de les faire alterner (une rime masculine, une rime féminine, etc.).
La disposition des rimes
Le type de rimes correspond à leur disposition. On parle de rimes plates lorsque le schéma AABB est reproduit (par exemple, « mange, change, cœur, rancœur »). Les rimes embrassées correspondent au schéma ABBA (par exemple, « mange, cœur, rancœur, change »). Les rimes croisées, quant à elles, correspondent au schéma ABAB (par exemple, « mange, cœur, change, rancœur »).
La strophe
La strophe, essentiellement, est un « paragraphe » de vers. C’est une façon de les regrouper. Comme un paragraphe, on doit y retrouver une cohérence interne, comme un paragraphe, on marque le changement de strophe par un saut de ligne. Certaines strophes portent des noms (par exemple, quatre strophes forment un quatrain, six strophes forment un sizain, huit strophes, un huitain, etc.).
Comment citer les vers ?
Quand on cite un vers, on en conserve la majuscule initiale et on en respecte la ponctuation. Si on cite plus d’un vers, on peut respecter la disposition du poème, c’est-à-dire les mettre l’un sous l’autre ; on peut aussi les mettre l’un à la suite de l’autre, TOUJOURS EN RESPECTANT LES MAJUSCULES ET LA PONCTUATION. On indique alors le changement de vers par une barre oblique (/). Par exemple, on citera ainsi Victor Hugo : « Il fit scier son oncle Achmet entre deux planches / De cèdre afin de faire honneur à ce vieillard ».
Poèmes à forme fixe
Il existe de nombreuses formes fixes, c’est-à-dire dont l’alternance des rimes, le nombre de vers, la forme des strophes obéit à un schéma précis. Le sonnet est peut-être la forme la plus célèbre aujourd’hui. C’est un poème court, de quatorze vers, correspondant au schéma ABBA ABBA CCD EDE (ou CCD EED). On doit sa forme à Pétrarque. Ronsard, Du Bellay, Baudelaire en ont beaucoup usé. On retrouve d’autres poèmes à formes fixes : la ballade et le rondeau, très populaires au Moyen Âge ; l’ode, le pantoum, les stances, etc
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-BAUDELAIRE : LES FLEURS DU MAL : SPLEEN (LXXVIII) : QUAND LE CIEL BAS ET LOURD (COMMENTAIRE COMPOSE).
▪︎Introduction :
Le texte que nous étudions a été écrit par Charles Baudelaire en 1857, poète inclassable, au carrefour de différents genres littéraires, comme le Romantisme, le Parnasse, le Réalisme ou encore le Symbolisme. Baudelaire faisait de plus partie de la génération des Poètes maudits, c'est-à-dire non compris par la société de leur époque... On retrouvera cette solitude dans beaucoup de poèmes de la section "Spleen et Idéal".
"Spleen et Idéal", section d'où est tiré le poème intitulé lui-même "Spleen". Cette partie évoque l'Homme, déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute, le déchirement, traduit chez Baudelaire comme le Spleen.
Le poème étudié est l'un des premiers de la section, avec trois autres poèmes du même nom. Il appartient donc à un ensemble de poèmes qui se complètent entre eux.
Problématique : comment la structure du poème nous montre-t-elle les différentes étapes de la crise ?
Nous verrons donc tout d'abord la montée de la crise, puis le déchaînement des sentiments et enfin, une descente vertigineuse.
Poème étudié :
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Baudelaire, Les Fleurs du Mal
Commentaire :
I) La montée de la crise
A. L'ambiance angoissante
On peut remarquer plusieurs champs lexicaux, comme par exemple celui de l'obscurité avec « noir » (v4), « nuits » (v4) , « chauve-souris » (v6), ainsi que celui de l'enfermement avec « couvercle » (v1), « cachot » (v5), « prison » (v10), « barreaux » (v10), mais aussi celui qui relève du bestiaire animal : « infâmes araignées » (v11), « chauves-souris » (v6), « geindre » (v16).
= Ces champs lexicaux se complètent pour donner l'impression d'une ambiance angoissante.
La métamorphose des éléments météorologiques, renforce cette ambiance angoissante, avec, le fait que le ciel est qualifié comme étant « bas et lourd » = sentiment d'écrasement.
De plus la terre est associée à un « cachot », ce qui accentue le sentiment d'écrasement.
Il y a aussi une impression de claustration horizontale avec me ciel, le terme de couvercle = écrasement.
Claustration verticale avec la comparaison de la pluie en barreaux, mouvement verticale = écrasement, renfermement.
L'ambiance angoissante est aussi renforcée par l'oxymore du vers 4, avec « jour noir », ou la seule image de lumière « jour » est anéantie par l'adjectif qualificatif « noir ».
B. La gradation de la crise
L'expression de la plainte avec « gémissant » (v2), « peuple muet » (v11), en un bruit à peine balbutié avec « timide » (v7) qui donne une impression de monotonie, accentuée par un rythme binaire : rythme lent et régulier ainsi qu'avec une coupe à la césure. Cette monotonie est également ressentie avec les sonorités : assonances en nasales = « battant », « cognant », « gémissant », « embrassant », « changer », qui créent un bruit assourdissant.
La personnification des araignées au vers 11 « infâmes araignées », donne une impression d'invasion, de sentiments de plus en plus angoissants, avec l'association à « peuple muet » (v11), qui symbolise, la folie qui gagne Baudelaire. De plus l'utilisation du mot « ennui », fort chez Baudelaire, est synonyme de désespoir.
La gradation de la crise est accentuée par l'anaphore en « quand » à chaque début de strophe, correspond à une proposition subordonnée circonstancielle de temps introduite par une conjonction de subordination « quand », ce qui produit un effet de retardement de la proposition principale, effet d'attente.
II) Le déchaînement des sentiments
A. L'effet de rupture
Il y a une rupture au niveau syntaxique avec l'arrivée de la proposition principale après les trois propositions subordonnées, puis une rupture au niveau de la structure avec le connecteur « tout à coup » (v13, adverbe de manière), ce qui crée un effet brutal, après la monotonie.
Il a aussi une rupture au niveau sonore avec les allitérations en [t] et en [k] (v13), ce qui donne une impression de mitraillement.
Il y a également une rupture au niveau rythmique avec une accélération du rythme : il n'y a plus de pause à la césure, à cause des liaisons (v13 et v16), ce qui crée un effet de rupture, avec les trois premières strophes et met en valeur l'effet de panique (pas de ponctuations, plus de pause).
B. L'explosion de la crise
On distingue le vocabulaire du cri avec « hurlement » (v14), « furie » (v13), « geindre » (v16), ce qui donne l'impression d'un combat contre le Spleen...
L'explosion de la crise est aussi visible à travers les verbes de mouvement, ayant un sens vertical comment « sautent » (v13) et « lancent » (v14). A la différence des premières strophes qui exprimaient la monotonie, les verbes de mouvement décrivent le combat.
C. La fin du combat
Un rythme toujours assez rapide, pas de césure, obligation de faire les liaisons : « se mettent à geindre opiniâtrement » (v16), « tout à coup » (v13).
Les allitérations en [t], comme au premier vers donnent des sons durs et toujours mitraillés ce qui traduit l'agitation mentale du poète, sa lutte intérieure.
La diérèse de « opiniâtrement » (v16), produit un son désagréable qui est accentué par le fait que l'adverbe est allongé au point de devenir un hémistiche à lui tout seul, c'est une insistance à la fin du vers et de la strophe sur un adverbe qu signifie le mal qui s'installe durablement et sur le début de la défaite.
III) Une descente vertigineuse
A. La rupture avec le combat et l'agitation de la strophe précédente
L'utilisation du tiret (caractéristique de Baudelaire = importance de la ponctuation) marque un effet de coupure et crée une impression d'abattement, de lutte difficile.
Le retour à un rythme plus lent, marque une rupture avec le combat et l'agitation des strophes précédentes, cette lenteur est ressentie, en particulier au vers 17 = retour à un rythme binaire.
Le retour à des sonorités plus graves, plus calmes, avec des assonances en [a] et en [â], retour au silence avec « sans » (v15) et avec les négations devant les instruments de musique « ni ».
= Tout cela contribue à une impression d'abattement, de lutte de plus en plus difficile, voire impossible, c'est une défaite mentale du poète.
B. La victoire du Spleen (ou de l'Angoisse)
On repère le champ lexical de la mort avec « corbillards » (v7), « drapeau noir » (v20), « vaincu » (v19), qui traduit bien la défaite du spleen.
Les deux personnifications placées en milieu de vers et suivies de « atroce » et « despotique », « son crâne incliné » pour Angoisse et pour Espoir, placé en fin de vers, en contre rejet, suivi de verbe ou de participe passé (participe passé qui exprime l'aspect achevé des choses).
De plus l'Espoir est développé rapidement alors que l'Angoisse prend beaucoup d'ampleur, ce qui traduit le fait que Baudelaire est subjugué ( sous le joug) de l'Angoisse, c'est un effet de chute, une opposition importante entre l'Espoir et l'Angoisse.
On remarque une gradation avec quatre termes de plus en plus forts sur deux vers, ce qui crée un espace plus long visuellement et du point de vue sonore (v8-19).
Le fait que « vaincu » soit placé en début de vers, signifie qu'il n'y a plus aucun espoir dans la lutte.
Conclusion :
Le titre, indique une crise d'Angoisse et on voit bien que celle-ci passe par trois étapes : une crise de douleur, puis de révolte et l'anéantissement de l'Espoir ( désespoir/ Spleen, finalement vainqueur).
Ouverture : on peut rattacher ce poème à celui d'un autre poète, comme par exemple, Triste, triste extrait du recueil Le sanglot de la terre, de Jules Laforgue
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*Remarque préliminaire*
Avant toute analyse, on lira plusieurs fois (et si possible à haute voix) le poème à étudier :le rythme, les sonorités, la musicalité de la langue faisant, ici plus que dans tout autre texte,
partie intégrante du sens. De plus, on sera particulièrement attentif à la disposition du texte sur la page.
Quelle impression générale (subjective) vous suggère la lecture de ce poème? Qu'est-ce qui vous émeut, vous frappe, vous touche?
2_-*- Le contexte (Vous répondez seulement si on vous fournit ces informations)
a) Quand/où le poème a-t-il été publié?
b) Quelle place occupe-t-il dans le recueil?
c) Est-ce un poème connu?
3_-*- Auteur et destinataire
a) Qui parle ou raconte? Quels sont les indices, dans le poème, qui nous permettent de le dire
(un « je » ?).
b) Ce poème traduit-il l’émotivité, les sentiments de l’auteur? Sur quoi vous appuyez-vous pour
l’affirmer? Quel ton adopte-t-il (neutre, satirique, mélancolique…)?
c) Le poème s'adresse-t-il à quelqu'un de précis? Ce destinataire apparaît-il dans le texte?
4_-*- Personnages et objets
a) Qui sont les personnages (autres que le « je » de l’auteur) ? Relevez tous les traits qui servent à les caractériser (ce qu’on dit sur eux).
b) Le poème met-il en scène des objets? Comment sont-ils décrits? Que représentent-ils? Jouent-ils un rôle important dans le poème?
5_-*- Temps
a) Le poème évoque-t-il une époque déterminée? Un moment précis de la journée, de l'année, de la vie d'un personnage, etc.?
b) Y trouve-t-on représentés différents niveaux temporels (présent, passé, futur)? (Observez le temps des verbes.) Y a-t-il des sentiments associés à chacun de ces niveaux temporels?
6_-*- Espace et nature
a) Évoque-t-il un ou des lieux déterminés? S'agit-il d'un lieu réel ou imaginaire? Relevez les éléments permettant de caractériser le ou les lieux. Quel rôle lui attribue-t-on? Simple décor?
b) La nature est-elle évoquée dans ce poème? Quel rôle lui attribue-t-on? Simple décor?
Miroir? Symbole ? Les quatre éléments (eau, terre, feu, air) sont-ils présents? Quelle est leur fonction ou leur valeur symbolique dans le texte?
7_-*- Perceptions sensorielles
Quels éléments du poème rendent compte de la réalité à travers les cinq sens : vue (couleur, ombre et lumière) ; odorat (odeur, parfum); ouïe (son, musique, bruit); toucher (douceur, rugosité); goût (saveurs)?
8_-*- Composition
De combien de parties se compose ce poème? (Dites de quel vers à quel vers et donnez un nom à
chacune des parties.)
9_-*- Syntaxe
De combien de phrases le poème se compose-t-il? Courtes, longues? Affirmatives, interrogatives
ou exclamatives? Simples ou complexes?
10_-*- Style
a) Repérez les figures de style significatives.
b) Relevez le ou les champs lexicaux les plus significatifs.
11_-*- Thèmes (ce dont parle le poème)
a) Repérez le ou les thèmes principaux contenus dans le poème et leur éventuel lien.
b) Repérez-vous des effets de contraste entre des thèmes opposés? Ex.: jour / nuit; chaud / froid; lumière / obscurité; animé / inanimé; esprit / corps, etc.
12_-*- Message (ce que le poème dit sur le thème)
Déterminer le sujet central du poème. « L’auteur veut nous dire que… »
13_-*- Forme et structure
a) De quel genre de poème s'agit-il (poème en prose ou en vers, poème à forme fixe)?
b) Est-ce que la métrique (décompte des syllabes) ou la musicalité (rimes, assonances, allitérations...) sont significatives?
c) Le poème contient-il des parties clairement distinguées par la typographie : strophes ou
paragraphes (dans le cas du poème en prose)? Combien et de quelle longueur? Voyez-vous un lien entre ce découpage et le contenu du poème?
d) Trouve-t-on des enjambements (rejets ou contre-rejets) significatifs?
14_-*- Courant
Ce poème appartient à quel courant littéraire? Qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer?
15_-*- Synthèse
L’ensemble des réponses devrait vous permettre de réaliser une dissertation.
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Introduction
L'analyse d'un poème est un exercice qui consiste à étudier un poème en profondeur afin d'en comprendre le sens et les enjeux. Elle permet de mettre en évidence les procédés littéraires utilisés par l'auteur, ainsi que les thèmes et les idées qu'il souhaite transmettre.
Étapes de l'analyse d'un poème
L'analyse d'un poème se déroule généralement en plusieurs étapes :
- Pré-lecture : Cette étape consiste à lire le poème attentivement et à en identifier les éléments principaux, tels que le genre, le thème, les personnages, le narrateur, etc.
- Analyse du fond : Cette étape consiste à étudier le contenu du poème, en s'attachant notamment à :
- Identifier les thèmes et les idées du poème.
- Analyser la structure du poème.
- Comprendre les relations entre les personnages.
- Interpréter les événements du poème.
- Analyse de la forme : Cette étape consiste à étudier le style du poème, en s'attachant notamment à :
- Identifier les procédés littéraires utilisés par l'auteur.
- Analyser le rythme du poème.
- Comprendre l'effet produit par le poème sur le lecteur.
- Conclusion : Cette étape consiste à synthétiser les résultats de l'analyse et à formuler une interprétation personnelle du poème.
Exemple d'analyse d'un poème
Voici un exemple d'analyse d'un poème de Baudelaire, "L'Invitation au voyage" :
Pré-lecture
"L'Invitation au voyage" est un poème en alexandrins écrit par Charles Baudelaire en 1857. Il est extrait du recueil "Les Fleurs du mal".
Analyse du fond
Le thème principal du poème est le voyage. Le narrateur invite son amant à partir avec lui vers un pays lointain, un pays de rêve et de beauté.
La structure du poème est simple. Le poème est divisé en deux quatrains et deux tercets. Les quatrains décrivent le pays de rêve, tandis que les tercets expriment l'amour du narrateur pour son amant.
Les relations entre les personnages sont simples. Le narrateur est le seul personnage du poème. Il est un amant passionné qui souhaite partager son amour avec son partenaire.
Les événements du poème sont simples. Le poème décrit un pays de rêve, mais il ne raconte aucune histoire.
Interprétation
Le poème "L'Invitation au voyage" est une ode à l'amour et à la beauté. Le narrateur invite son amant à partir avec lui dans un pays lointain, un pays où ils pourront vivre leur amour librement et sans contrainte. Le poème est une invitation au rêve et à l'imagination.
Analyse de la forme
Le poème est écrit en alexandrins, un vers de douze syllabes. Les alexandrins sont un vers traditionnel de la poésie française. Ils donnent au poème un rythme lent et solennel, qui convient au thème du voyage.
Le poète utilise également de nombreux procédés littéraires, tels que :
- La personnification : la mer est personnifiée dans le vers "Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté".
- La comparaison : le ciel est comparé à un "océan de cristal" dans le vers "Là, des flots de lumière et de clarté jaillissent".
- La métaphore : le pays de rêve est comparé à un "jardin féerique" dans le vers "Un vaste et clair océan de lumière".
Ces procédés littéraires contribuent à créer une atmosphère particulière, qui est à la fois belle et sensuelle.
Conclusion
"L'Invitation au voyage" est un poème riche en sens. Il est à la fois une ode à l'amour et à la beauté, et une invitation au rêve et à l'imagination. Le poème est un chef-d'œuvre de la poésie française, qui continue d'émouvoir les lecteurs aujourd'hui encore.
Conclusion générale
L'analyse d'un poème est un exercice qui permet de comprendre un poème en profondeur. Elle permet de mettre en évidence les procédés littéraires utilisés par l'auteur, ainsi que les thèmes et les idées qu'il souhaite transmettre.
Pour analyser un poème, il est important de suivre les étapes suivantes :
- Lire le poème attentivement et en identifier les éléments principaux.
- Étudier le contenu du poème
exemple
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.Mars 1870
Arthur Rimbaud, Poésies
Ce texte est un poème écrit par Arthur Rimbaud (1854-1891) qui s’intitule Sensation. Ce poème à titre posthume fait l’éloge à la beauté de la nature.Le poème possède une forme simple dans la mesure où il est composé de deux quatrains c’est-à-dire une strophe de quatre vers. Les vers sont en alexandrin, c’est-à-dire 12 syllabes. Les rimes sont croisées (1-3, 2-4)Dans les premiers quatrains, le poète emploie un vocabulaire en lien avec le corps et les sensations concrètes (irai, fouler, pied, tête nue...) sensation odorat ( je sentirai)…Dans le second quatrain, Rimbaud use d’un vocabulaire abstrait (penser, l’amour, âme)Le poème est bien structuré par l’emploi des connecteurs logiques qui donne une organisation logico-sémantique au poème.Le poème offre une bonne musicalité grâce à l’assonance, c’est-à-dire répétitions de voyelles dans le même ver comme été, irai sentierLe vocabulaire employé est simple et à la portée de tout le monde : blé, étéLe champ lexical qui domine est celui de la nature : été. Blé, herbe… et le champ lexical du corps (pied, tête…)Les sens sont présents dans le poème ce qui donne une forte sensualité : 1) la vue (les soirs bleus, …) 2) le toucher (picoter, je sentirai la fraicheur)Le poème est une sensation ou l’auteur exprime des sensations par les biais des moyens impressionnistes comme la nature et les sensations procurées par celle belle nature et l’emploie de figures de style comme « comme un bohémien »
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