• Cours réalisé par Zoubir YAHIAOUI

     

     Le texte narratif

    Le texte narratif

    Le texte narratif est un texte qui nous raconte des faits réels ou imaginaires. Les événements d'un texte narratif suivent généralement l'ordre chronologique. Cependant, dans certains textes, il y a un retour en arrière. C'est ce qu'on appelle un flash-back.

    L'architecture du texte narratif :

    Le texte narratif se divise en trois parties :

    1) La situation initiale :

    c'est le début d'un texte narratif. Elle commence parfois par une formule d'ouverture, le cas d'un conte, comme : « il était une fois, il y a bien longtemps, jadis ». On trouve dans la situation initiale les personnages principaux et le chronotope (lieu et le temps de l‘histoire). Les verbes sont conjugués généralement à l'imparfait de l'indicatif et le temps de la description.

    Ex. : « Il y a bien longtemps, le chien vivait seul ».

    2) Les événements :

    il commence par un élément perturbateur, c'est-à-dire l'élément qui va bouleverser la situation initiale et annonce le début des problèmes. L'élément perturbateur est introduit par des mots comme : « un jour, soudain, tout à coup... ». Les événements se sont l'ensemble de « problèmes » qui connaissent leurs solutions dans la situation finale. Le temps dominant dans une étape est le passé simple, le temps des avènements.

    3) Ex. : « Mais un jour, il en eut assez. Aussi il demanda au lièvre de devenir son ami ».

    4) La situation finale :

    dans cette situation, le récit trouve son équilibre. C'est le dénouement, c'est la fin des « problèmes ». Dans un conte, elle commence par une formule de clôture comme : « enfin, depuis, depuis ce jour-là... ».

    Ex. : « Depuis, le chien et l'homme sont amis ».

    Natha Caputo, Contes des quatre vents.

    Le rythme de la narration :

    Parfois le narrateur peut présenter un fait qui dure plusieurs jours en quelques lignes. C'est ce qu'on appelle le rythme accéléré. Parfois, il peut s'attarder sur un fait en lui consacrant plusieurs feuilles, voire plusieurs chapitres. C'est ce qu'on appelle le rythme lent.

    La présence ou l'absence du narrateur :

    Il fait d'abord distinguer entre l'auteur et le narrateur. L'auteur est celui qui signe l'œuvre. Tandis que le narrateur est celui qui raconte et organise les événements d'un récit.Dans le roman « Les Misérables », l'auteur est Victor Hugo, tandis que le narrateur est Jean Valjean.

    NB : dans une autobiographie, dans des mémoires et certains récits de voyage, l'auteur est lui-même le narrateur. Il y a la présence du pronom « je ».

    L'absence du narrateur : dans certains textes narratifs, le narrateur est absent quand la situation de communication l'oblige. Le narrateur veut donner une certaine objectivité à son récit. Cette absence se manifeste par l'absence des pronoms personnels de la première personne.

    Ex. : «Il était une fois une méchante veuve qui avait de filles. L'aînée était orgueilleuse et désagréable, la plus jeune au contraire belle et gentille ».

    Charles Perrault, Contes.

    Le narrateur est présent dans le récit : quand la situation de communication l'oblige. Par exemple, le narrateur veut donner son point de vue sur un personnage. Il y a la présence

    des pronoms personnels de la première personne.

    Les personnages et leur rôle dans un récit :

    Dans un récit il y a plusieurs personnages. Les uns aident le héros ou l'héroïne. Tandis que d'autres s'opposent à lui pour l'empêcher d'atteindre son but. Le schéma actanciel de Greimas est la parfaite illustration de la distribution de ses personnages.

    Dans un texte narratif on trouve :

    Le destinateur : est celui qui envoie le héro pour lui ramener quelque chose ;

    Le sujet : est le héro qui va à la recherche de la quête ;

    La quête : est l'objet recherché par le sujet ;

    L'adjuvant : est celui qui aide le héros dans sa quête :

    L'opposant : est celui qui s'oppose au héros dans sa quête ;

    Le destinataire : est le bénéficiaire du travail du héros.

    L'application de ce schéma à un texte :

    Exemple :

    • Un roi (émetteur) demande à son fils (héros) d'aller chercher un Élixir contre la mort (objet), et la lui remettre (l'émetteur est ici le destinataire). Pour atteindre son but, le héros devra se protéger du vent glacial et de la neige (opposants) dans une vielle chaumière (adjuvant), puis combattre un cerbère (opposant) qu'il tuera grâce à l'aide d'une épée magique (adjuvant) donnée par une fée (adjuvant).

    NB : dans certains récits, il n'y a pas de destinataire et de destinateur. Dans ce cas là, le héros est lui-même le destinateur et le destinataire.

    Point de vue ou focalisation :

    Dans un récit, il est le point de vue à partir duquel est perçu un personnage ou un fait.

    Focalisation interne : c'est la présentation du monde à travers la perception subjective d'un personnage, généralement le héros.

    Exemple :

    « Meaulnes allait la refermer, lorsqu'il aperçut dans cette pièce une lueur, comme celle d'une bougie allumée sur la table. Il avança la tête dans l'entrebâillement de la porte ».

    (Alain Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)

    Ici on voit ce que voit un seul personnage.

    Focalisation zéro ou omniscient : le narrateur sait tout de ses personnages : leur passé, leurs pensées, leurs sentiments et leurs projets.

    Exemple :

    « L'officier n'aimait plus qu'une personne au monde, et cette personne était le colonel Philippe. Ses malheurs au Texas, son séjour à New York (...) avaient développé chez Philippe les mauvais penchants du soudard ». (Balzac, La Rabouilleuse, 1845)

    Le narrateur connaît les pensées de son personnage.

    Focalisation externe : c'est la présentation du monde à partir d'une perception objective.

    Exemple :

    « Vers la fin de cette heure qui précède immédiatement le point du jour, un homme déboucha de la rue Saint-Antoine en courant, traversa la place, tourna le grand enclos de la colonne de juillet... »

    (V. Hugo, Les Misérables, 1863)

    Le narrateur ne connaît rien de son personnage.

    Le temps du texte narratif :

    1) Si les événements et le moment de narration sont simultanés comme dans journal intime, Les verbes du texte seront conjugués au présent de l'indicatif, les faits antérieurs au passé composé. C'est la narration simultanée.

    Aujourd'hui c'est mon anniversaire. J'ai invité pour cela toute la famille. Papa m'a offert un beau cadeau.

    2) Parfois, la narration vient après les événements. Le temps dominant dans ce cas-là est le passé composé ou le passé simple. C'est la narration postérieure.

    Du temps du roi Moabdoar, il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig (...) Il crut qu'il pouvait être heureux. (Voltaire, Zadig ou la destinée, 747)

    3) Parfois la narration se fait avant le déroulement des événements. Le cas des romans d'anticipation scientifique. C'est la narration antérieure. Les verbes sont conjugués au futur simple de l'indicatif.

    Quand nous arriverons, nous visiterons l'ancien cimetière.

    Comment créer la vraisemblance :

    La vraisemblance est qu'un récit, même imaginaire, nous paraît comme réel. Pour créer cette vraisemblance, il faut que les lieux et les personnages du récit soient conformes à la réalité. Par exemple, on ne peut pas dire qu'au Moyen-âge, un chevalier conduit une voiture.

    Ou un homme pousse à lui seul une montagne. Cela dépasse tout entendement.

    Exercice : imagine une situation initiale et finale à ce conte :

    Le cheval du roi

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    Un jour, pour montrer publiquement l'importance de l'amour qu'il avait pour ce cheval, il convoqua tout le village et au cours de la séance, il déclara : - Peuple de Madoungou - Boutchou, écoutez-moi ! Je suis votre Roi et Gérèse est mon Cheval bien aimé. Je veux qu'il soit aimé de tous et malheur à celui qui oserait un jour m'annoncer sa mort. La séance prise sur cette déclaration du puissant monarque et Gérèse fut comme d'habitude conduit au pâturage. Mais un grand malheur arriva. Le Cheval fut mordu par un serpent et tomba mortellement blessé. Qui assumerait la lourde responsabilité d'aller annoncer à sa majesté cette mauvaise nouvelle ? Personne n'osa. Seul Vouzou l'un des sages de la cour royale qui maîtrisait très bien l'art de la rhétorique décida d'aller parler au Roi. Il demanda d'abord une audience et fut reçu. Il déclara : - Majesté, vous êtes vénéré et adoré parmi tous les rois car vous êtes le plus puissant et le plus intelligent. Grâce à vous et à votre amour des chevaux, notre village est prospère. Le Roi répliqua : - Vouzou, j'aime beaucoup quand tu me visites car tu me dis toujours des choses intéressantes. - Votre majesté, répondit Vouzou, il y a un détail que j'aimerais souligner. Il s'agit de votre cheval. Ce matin, je l'ai vu dans un état inhabituel. - Et dans quel état ? rétorqua le Roi - Il était couché dans l'herbe, les yeux grandement ouverts, les quatre pattes dégagées vers le ciel. Il était plus gros que d'habitude et en plus son parfum attirait les mouches. Sa majesté réfléchit un instant un instant et dit : - Vouzou, d'après ce que je comprends, Gérèse mon cheval bien aimé est mort. - Votre majesté, je n'ai jamais dit que Gérèse était mort, c'est vous-même qui avez fait ce diagnostic. Le Roi donna raison à Vouzou et au lieu d'être châtié, il fut promu au poste de vice-Roi.

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    Conte africain

    Exercice : applique le schéma actanciel au conte suivant :

    Il était une fois une magicienne dont les trois fils s'aimaient fraternellement ; mais elle n'avait pas confiance en eux et croyait qu'ils voulaient lui ravir son pouvoir. Elle changea l'aîné en aigle, il habitait sur un pic rocheux et on le voyait parfois monter et descendre dans le ciel en décrivant de grands cercles. Le deuxième fut changé en baleine, il vivait dans les profondeurs de la mer et l'on ne voyait de lui que le jet d'eau puissant qu'il lançait parfois en l'air. Craignant d'être changé lui aussi en bête féroce, en ours ou en loup, le troisième fils prit secrètement la fuite. Or, il avait entendu dire qu'au château du soleil d'or il y avait une princesse enchantée qui attendait sa délivrance : mais chacun devait pour cela risquer sa vie, vingt-trois jeunes gens avaient déjà péri d'une mort lamentable, et il ne restait plus qu'un essai à faire, après quoi personne n'aurait plus le droit de se présenter. Et comme son cœur était sans crainte, il résolut de se rendre au château du Soleil d'or. Il avait longtemps déjà erré à l'aventure sans pouvoir le trouver quand il s'engagea dans une grande forêt dont il ne parvint pas à découvrir l'issue. Soudain, il aperçut au loin deux géants qui lui faisaient signe de la main et lui dirent quand il les eut rejoints :

    - Nous nous querellons à propos d'un chapeau, pour savoir à qui il doit appartenir, et comme nous sommes aussi forts l'un que l'autre, aucun de nous ne peut l'emporter ; les petits hommes étant plus malins que nous, nous te demandons de trancher la querelle.

    - Pourquoi vous quereller au sujet d'un vieux chapeau ? demanda le jeune homme.

    - Tu ne sais pas quelles vertus il a : c'est un chapeau magique, celui qui le met peut faire le souhait d'être transporté où il veut, et à l'instant il y est.

    - Donnez-moi le chapeau, dit le jeune homme, je vais m'éloigner un peu et quand je vous appellerai, faites une course, celui qui m'aura rejoint le premier aura le chapeau. »

    Il se coiffa du chapeau et s'en alla, mais comme il pensait à la princesse, il oublia les géants et continua son chemin. Tout à coup, il s'écria en soupirant du fond du cœur : « Ah, que ne suis-je au château du soleil d'or ! » Et à peine les mots furent-ils sortis de ses lèvres qu'il se trouva sur une haute montagne, devant la porte du château.

    Il entra et traversant toutes les pièces, il trouva la princesse dans la dernière chambre. Mais quelle ne fut pas sa frayeur en la voyant : elle avait un visage de couleur cendre et tout ridé, des yeux troubles et des cheveux rouges.

    - Êtes-vous la princesse dont tout le monde vante la beauté ? demanda-t-il.

    - Ah, répondit-elle, ce n'est point là ma vraie figure, les yeux des hommes ne peuvent me voir que sous cet aspect hideux, mais afin que tu saches quelle est mon apparence, regarde dans ce miroir, il ne se laisse pas tromper, il te montrera mon image telle qu'elle est en réalité. »

    Elle lui tendit le miroir et il contempla l'image de la plus belle fille du monde, et il vit des larmes de tristesse lui rouler sur les joues. Alors, il dit :

    - Comment peut-on te délivrer ?

    - Il te faut te faut te procurer la boule de cristal et la tenir devant le magicien pour briser son pouvoir, alors je reprendrai ma vraie forme. Ah, ajouta-t-elle, plus d'un a déjà trouvé la mort à cause de cela, et toi tendron, tu me fais pitié de t'exposer à de si grands dangers.

    - Rien ne me retiendra, dit-il, mais dis-moi ce que je dois faire.

    - Tu sauras tout, dit la princesse ; en descendant la montagne sur laquelle se trouve le château, tu verras en bas, près d'une source, un auroch sauvage auquel tu devras livrer combat. Et si tu réussis à le tuer, il sortira de son corps un oiseau de feu qui porte dans son ventre un œuf incandescent, lequel contient une boule de cristal en guise de jaune. Mais il ne laissera pas tomber l'œuf qu'il n'y soit forcé, et s'il tombe par terre, il s'enflammera et brûlera tout alentour, et l'œuf lui-même fondra et avec lui la boule de cristal, et toute ta peine aura été en vain. »

    Le jeune homme descendit à la source, où il trouva l'auroch haletant qui l'accueillit par des beuglements. Après une longue lutte, il lui enfonça l'épée dans le corps et il s'affaissa. Aussitôt il en sortit un oiseau de feu qui voulut s'envoler, mais l'aigle, le frère du jeune homme qui s'en venait en fendant les nuages, fondit sur lui, le chassa vers la mer et le perça de son bec de telle sorte que dans sa détresse, il laissa tomber l'œuf. Or il ne tomba pas à la mer, mais sur une cabane de pêcheur qui se trouvait sur la rive et qui se mit tout de suite à fumer, comme si elle allait être la proie des flammes. Alors des vagues hautes comme des maisons se soulevèrent, inondèrent la cabane et vinrent à bout du feu. C'était l'autre frère, la baleine, qui était venu à la nage et avait fait jaillir l'eau. Quand l'incendie fut éteint, le jeune homme chercha l'œuf et par bonheur il le trouva : il n'avait pas encore fondu, mais la coquille avait été fendillée par suite du brusque refroidissement, de sorte qu'il put sortir la boule de cristal sans l'endommager.

    Quand le jeune homme alla trouver le sorcier pour lui présenter la boule, celui-ci lui dit : « Mon pouvoir est brisé, et à partir de maintenant, tu es le roi du château du soleil d'or. Grâce à cela, tu peux aussi rendre à tes frères leur forme humaine. » Alors le jeune homme courut retrouver la princesse et quand il entra dans sa chambre, elle y était dans toute la splendeur de sa beauté, et pleins de joie ils échangèrent leurs alliances.

    Wilhelm et Jacob GRIMM, La Boule de cristal.

    Le schéma actanciel, source :fr.wikipedia.org (consulté le 03/05/2014).

    Le texte narratif

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  • Réalisé par Zoubir YAHIAOUI

    La typologie textuelle

    La typologie textuelle

    On peut classer les différents textes selon leurs buts et leurs visées. La typologie la plus célèbre est la typologie d'Adam du nom du linguiste francophone Jean-Michel Adam.Dans ce qui suit, on va étudier les caractéristiques de chaque texte.

     

     le texte

                                                                                                      

                                 La visée                                                   

     Le texte narratif 

     

    Vise à raconter des histoires et des événements. C'est la fonction poétique et référentielle qui domine.

     Le texte descriptif→

     

     Vise à décrire un lieu, une chose ou un personnage. C'est la fonction poétique et référentielle qui domine.

     Le texte informatif→

     

     Vise à donner des informations sans chercher de les expliquer. C'est la fonction référentielle qui domine.

     Le texte explicatif

     

     Il est plus profond qu'un texte informatif. Il vise à expliquer un phénomène. C'est la fonction référentielle qui domine.

     Le texte injonctif→

     

     Il vise à donner des conseils, des consignes, des ordres. C'est la fonction conative qui domine.

    Le texte argumentatif→

     

     Il vise à défendre un point de vue à l'aide des arguments. C'est la fonction référentielle, expressive et conative qui domine.

     Le texte expressif→

     

    Il vise à exprimer des opinions et des sentiments.
    C'est la fonction expressive qui domine.

     La typologie textuelle

     

     

     

     

     

     

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     Chapitre 2 :

    Objectif du second chapitre

     

    A l'issu du deuxième chapitre, l'étudiant sera capable de connaître les outilles lui permettant des rédiger les différents types de texte et la manière de les enseigner aux apprenants.

    L'étudiant est appelé à maîtriser les différents types de textes. Leurs maîtrises n'est pas seulement pour des raisons pédagogiques car, dans sa vie quotidienne, l'étudiant est appelé à convaincre l'autre (texte argumentatif), à donner des consignes, conseils (texte injonctif) à informer autrui (texte informatif)... la connaissance des caractéristique de chaque texte est primordial pour l'étudiant. C'est le rôle assigné à ce second chapitre en outre la manière d'enseigner ces textes aux apprenants.

     

    Table de matière :

     

     ·         A. Objectif du deuxième chapitre

    ·         B. La typologie textuelle

    ·         C. Le texte narratif

    ·         D. Le texte descriptif

    ·         E. Le texte informatif et explicatif

    ·         F. Le texte injonctif

    ·         G. Le texte expressif

    ·         H. Le texte argumentatif

    ·         I. L'étude et l'analyse d'un texte

    ·         J. Les figures de styles

    ·         K. La lettre

    ·         L. Le curriculum vitæ (CV)

    ·         M. Le résumé

    ·         N. La fiche de lecture 

    ·         O. Le compte-rendu

    ·         P. La dissertation

    ·         Q. Conclusion

    ·         R. Conclusion générale

    Cours de compréhension de l'écrit

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  • Réalisé par Zoubir YAHIAOUI

    Comment choisir le mot ad hoc pour une idée précise ?

     

    Comment choisir le mot ad hoc pour une idée précise ?

     

    Comment choisir le mot ad hoc pour une idée précise ?

    Il faut d'abord distinguer entre le vocabulaire et le lexique. Le vocabulaire est l'ensemble de mots que connaît une personne, cependant le lexique est l'ensemble des mots d'une langue. Le vocabulaire se divise en vocabulaire actif, c'est-à-dire les mots qu'on utilise quotidiennement. Le vocabulaire passif, c'est-à-dire des mots qu'on n'utilise pas comme si l'on ne les connaît pas, mais on les reconnaît dès que l'on les rencontre. Pour enrichir son vocabulaire, il faut lire souvent et consulter régulièrement les dictionnaires.

    Le mot : est la combinaison de phonèmes doté de sens et qui renvoie à un référent extralinguistique.

    Le sens dénoté : est le sens premier d'un mot hors contexte. Il est commun dans toutes les langues.

    La nuit : est l'espace de temps entre le couchant et le levant.

    Le sens connoté : est le sens secondaire d'un mot dans un contexte. Il dépend de la culture d'une communauté linguistique. La nuit peut des fois désigné la tristesse, la mort, les ténèbres...

    Le mot monosémique : est un mot qui a un seul sens. C'est le cas de la plupart des mots scientifiques.

    Un avion est appareil qui transporte des passagers

    Le mot polysémique : est mot qui a plusieurs sens. Il a une terre fertile (sens propre). Il a une imagination fertile (sens figuré).

    Les homonymes : sont des mots qui ont la même prononciation ou la même écriture, mais qui ont un sens différents. Ils se divisent en :

    Les homophones : ce sont des mots qui ont la même prononciation, mais une écriture et un sens différents : Mer, mère, maire.

    Les homographes : ce sont des mots qui ont la même écriture et la même prononciation, cependant ils ont un sens différent. Avocat (métier). Avocat (fruit).

    Les paronymes : ce sont des mots qui ont presque la même prononciation et la même écriture et qui peuvent provoquer des confusions. Un différend (désaccord). Différent (qui n'est pas semblable).

    Officieux (qui n'est pas officiel) officiel (ce qui est officiel).

    Les synonymes : ce sont des mots qui ont presque le même sens. Fort =puissant

    La synonymie parfaite est rare, c'est pour quoi il faut faire attention si l'on veut substituer un mot par un autre. « Mort » on l'utilise pour toutes les créatures vivantes. On dit l'arbre est mort. Pierre est mort.

    Cependant « décéder » s'emploie seulement pour les hommes. On dit Pierre est décédé et non* l'arbre a décédé.

    L'antonymie : ce sont des mots qui ont un sens opposé. Riche contre pauvre.

    Pour trouver l'opposé d'un mot, on cherche un mot de forme différente. Puissant pour faible.

    Ou bien on laisse le mot en lui ajoutant un suffixe ou un préfixe pour exprimer le contraire. Possible pour impossible. Francophile pour francophobe.

    Le champ lexical : est l'ensemble des mots qui renvient à la même idée. Un texte rédiger pour décrire une école contient le champ lexical de l'école. Cour, table, directeur, enseignant, élèves, tableau...

    Il est de même pour les autres textes. Par exemple un texte qui parle sur le commerce (thème) on trouve dedans le champ lexical du commerce.

    Les emprunts : ce sont des mots empruntés à d'autres langues. Les emprunts subissent au cours de l'histoire une francisation et devient par conséquent des mots français. Gazelle est un emprunt de l'arabe. Actuellement le français, est envahit par des mots d'origine anglaise(les anglicismes). L'académie française recommande de les remplacer par leur équivalent en français. Un baladeur pour un walkman.

    Les néologismes : ce sont des mots nouveaux dans le dictionnaire. On crée des néologismes par des procédés internes à la langue (préfixe, suffixe, troncation) ou par emprunt à d'autre langues.

    Des fautes à ne pas commettre :

    La faute est manquement aux règles d'une langue. Il existe plusieurs types de fautes :

    Les fautes d'orthographes : se manifeste par l'omission des accents, ne pas doubler une consonne ou faire une faute au pluriel.

    Le solécisme : c'est le fait de ne pas respecter les règles syntaxiques d'une langue. *La leçon est terminé. Le participe n'est pas accordé.

    L'interférence : c'est le fait que des éléments de la langue maternelle (première langue acquise, langue source) passent pour la langue étrangère (langue cible). La vacance ou lieu les vacances car en langue arabe, le mot vacances est féminin singulier.

    Le barbarisme : c'est le fait d'utiliser une forme bizarre et étrange à la langue française. « Disez ou faisez » au lieu de « dites ou faites » au présent de l'indicatif.

    Les impropriétés : c'est le fait d'employer un mot à la place d'un autre mot car ils ont généralement un sens proche. Quelqu'un peut substituer « dénudé et dénué » car ils ont presque le même sens. Cependant « dénudé » s'emploie au sens propre (des seins dénudés) alors que « dénué » s'emploie au sens figuré (un homme dénué de générosité).

    Comment choisir le mot ad hoc pour une idée précise ?

    Comment choisir le mot ad hoc pour une idée précise ?

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    Comment choisir le mot ad hoc pour une idée précise ?

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  • Cours réalisé par Zoubir YAHIAOUI

    Comment donner de l' harmonie à votre texte

    Comment donner de l' harmonie à votre texte

    Comment donner de l' harmonie à votre texte

    Comment donner de l' harmonie à votre texte

    L'harmonie est que l'ensemble d'un tout soit cohérent et donne une image agréable au destinataire. Idem pour un texte. Pour parvenir à l'harmonie, il faut respecter certaines règles :

    L'harmonie d'un texte :

    Dans un texte, par exemple, l'introduction et la conclusion doivent avoir la même taille. L'introduction ou la conclusion ne doivent pas être plus grand que le développement. Les idées d'un texte doivent être présentées selon un ordre logique à l'aide des connecteurs logiques.

    Éviter la cacophonie et encourager l'euphonie :

    L'euphonie est un son agréable pour l'oreille tandis que la cacophonie désigne un son désagréable pour l'ouïe. A l'écrit, on doit favoriser l'euphonie pour « alléché » le lecteur. Pour atteindre cet objectif, on doit éviter le hiatus, qui est un son désagréable provoqué par la rencontre de deux voyelles.

    A l'oral, on règle ce problème avec l'aide de la liaison. Les (z) animaux sont menacés de disparition.

    A l'écrit, soit, par l'élision, c'est-à-dire, supprimer la seconde voyelle en la remplaçant par une apostrophe : J'arrive souvent en retard.

    Soit par l'utilisation du « t » euphonique dans une interrogation lors de l'inversion sujet/verbe.

    Nabil a-t-il mangé ?

    Le remplacement de « e » muet par un « é » aigu quand on fait l'inversion avec le verbe dans une interrogation : dansé-je ?

    Soit par l'adjonction d'un « s » à un verbe à l'impératif devant les adverbes « y » et « en » : vas-y.

    Soit par une utilisation facultative de la lettre « l » devant le pronom « on » : ce que l'on veut faire.

    Soit en modifiant certains mots d'un énoncé : Ahmed ira à Annaba à 17 heures →A 17 heures, Ahmed partira pour Annaba. Le verbe partir appelle, en effet, à la préposition « pour ».

    En outre, on doit éviter l'accumulation des sons désagréables qui donnent une certaine banalité a votre énoncé : Tonton, ton thé t'a-t-'il ôté ta toux ? → Mon oncle, le thé t'a guéri de la toux ?

    Donner de la musicalité à votre énoncé :

    La musicalité n'est pas l'apanage de la poésie qui utilise par exemple les rimes. Même la prose on peut lui donner une mélodie et musicalité pour « séduire le lecteur en utilisant des allitérations et des assonances. Celle-ci est la répétions d'une même voyelle dans un énoncé comme dans le vers de P. Eluard : Sous le ciel grand ouvert la mer ferme ses ailes. Il y a des assonances en [E].

    Quant à l'allitération, c'est la répétition d'une même consonne, ou plusieurs sons phonétiques proches comme : Pour qui ces serpents qui sifflent sur nos têtes de Racine. Il y la répétition du son (s)

    Donner du rythme à votre énoncé :

    Le rythme est la rapidité ou la lenteur des éléments d'un énoncé. Quand les syntagmes des phrases sont courts, cela donne une rapidité et une vivacité à votre énoncé. A contrario, les syntagmes longs confèrent une certaine lenteur à votre écrit.

    Le rythme escompté :

    Pour que votre énoncé soit « alléchant » pour le lecteur, il doit utiliser un rythme équilibré, c'est-à-dire les syntagmes d'un énoncé doivent avoir le même nombre de syllabe. C'est la raison pour laquelle on mémorise facilement les proverbes et les adages :

    Qui aime bien/ châtie bien

    (3 syllabes) (3 syllabes)

    Pour rappel, la syllabe est ensemble de consonnes gravitant autour d'une voyelle.

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